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L'aéroport de Biarritz dévoile trois nouvelles liaisons et une nouvelle stratégie

Écosystème
mercredi 22 février 2023

Le directeur général Pascal Géraudie et le président Patrick Chasseriaud ont détaillé les trois nouvelles destinations depuis l'aéroport de Biarritz cette année. Crédit: Anthony Michel

L'aéroport de Biarritz dévoile ce mercredi ses orientations pour 2023. Au menu, trois nouvelles lignes depuis le Pays basque, et une diversification des ressources financières.

Le hall de l'aéroport de Biarritz était plutôt calme ce mercredi, alors que le président et le directeur général faisaient le bilan de l'année achevée et des orientations pour l'année qui commence. En 2022, ce sont 931.698 passagers qui sont passés par le tarmac de l'aéroport de Biarritz "soit 79 % du trafic reconstitué de notre année de référence, 2018" détaille le directeur général Pascal Géraudie. Un chiffre peu ou prou équivalent au trafic reconstitué national de 80 % selon le chiffre évoqué. L'aéroport de Biarritz qui clôture son année 2022 avec un chiffre d'affaire de 17,4 millions d'euros.

Trois nouvelles lignes

Parmi les nouveautés, l'aéroport de Biarritz annonce l'ouverture de trois nouvelles lignes pour cette année : une liaison hebdomadaire Air France vers Ajaccio en juillet et août d'abord. De quoi donner une alternative à la ligne Biarritz-Bastia interrompue par Volotea l'année dernière, et qui peut évoluer. "On parle d'Ajaccio, ce sont des essais qu'on fait pendant deux mois, mais si ça marche sur l'année prochaine, ça peut évoluer sur quatre ou six mois" insiste le président de l'aéroport de Biarritz, Patrick Chasseriaud, poursuivant la stratégie de développer avec les offices de tourisme "les ailes de saison en juin et septembre". Par ailleurs, il y aura aussi une ligne hebdomadaire Lufthansa vers Francfort en Allemagne du 29 avril au 28 octobre, et une liaison bihebdomadaire Swiss International Air Lines vers Zurich en Suisse du 23 juillet au 8 septembre. "Deux destinations qui constituent des hubs de connexion depuis Biarritz" souligne Pascal Géraudie. En tout, ce sont donc désormais 22 destinations accessibles depuis l'aéroport de Biarritz.

Reprenant une enquête de fréquentation réalisée tout au long de l'année 2022, le président de l'aéroport explique que les passagers se divisent en trois parts relativement égales de voyages touristiques, d'affaire, et utilitaire en moyenne. En revanche, "rien que sur la période d'hiver, 54 % du trafic est assuré par des voyages d'affaires", détaille Patrick Chasseriaud.

Un aéroport qui assume sa deuxième place régionale, avec un objectif à terme d'1,2 million de voyageurs, et 1,01 million pour cette année 2023. "On ne vise plus les 1,7 millions de passagers à terme" précise le président, car cela impliquerait selon lui un investissement supplémentaire, et une extension notamment au niveau des contrôles de bagages.

Diversification des ressources

Mais la direction de l'aéroport s'oriente vers une nouvelle stratégie. "Nous avons un modèle aujourd'hui qui est très exposé à l'aviation commerciale" explique Pascal Géraudie. "On voit bien que l'aviation commerciale connaît de nombreux aléas et à chaque fois, la situation est compliquée, le modèle étant fortement exposé". C'est pour cette raison que l'aéroport cherche de nouvelles sources de financement. À commencer par l'utilisation du hangar de 9 000 m2 qu'occupait à l'époque la société Dassault avec 60.000 m2 de terrain attenant. "On fait des études, en vue de la réalisation de projet pour diversifier nos activités", précise le directeur général. L'occasion par exemple de développer des solutions notamment d'hébergement d'avions, d'hivernage, et de nettoyage pour l'aviation d'affaires. Mais pas seulement. Un conseil stratégique du comité syndical doit se tenir en mars, et la direction actuelle de l'aéroport y présentera cette stratégie. Celle d'ouvrir ces terrains à des autorisations d'occupation temporaires (AOT), à destination des entreprises qui "aient un lien avec la piste". "Parce que chaque fois qu'un avion atterrit, il y a une redevance qui tombe, et donc de la rentabilité pour l'aéroport", vulgarise Patrick Chasseriaud. Une manière d'obtenir une certaine rentabilité, précisant tout de même qu'aucun terrain de l'aéroport ne sera vendu.

Par ailleurs, l'aéroport est sur un programme d'investissement jusqu'en 2025 d'un montant de 16 millions d'euros avec une modernisation des installations et équipements qui va s'étaler jusqu'au début de l'année prochaine.

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